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Portrait d'impact: Partage Club - Esplanade Québec
Découvrez le portrait de Partage Club, une plateforme d'échange d'objets entre voisins pour lutter contre la surconsommation.
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Portrait d’impact – Partage Club, échanger des objets entre voisin.e.s pour lutter contre la surconsommation

Douze minutes. C’est la durée d’usage moyenne d’une perceuse entre le moment où elle est créée et celui où elle prend le chemin du dépotoir. Et les perceuses ne sont pas les seules en cause, chaque foyer posséderait ainsi plus de 36 objets inutilisés selon un sondage Ipsos pour eBay en France.

« Ce que ces chiffres nous montrent, c’est qu’on fait face à une double problématique », résume Anaïs Majidier, cofondatrice du Partage Club. 

C’est en vue de lutter contre la culture de la surconsommation et la sous-utilisation des biens que Partage Club est né.

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Fauve Doucet, également cofondatrice de cette initiative, était au départ préoccupée par la les achats excessifs associée aux fêtes de Noël et d’anniversaire de ses deux enfants. 

« Elle constatait qu’ils recevaient tellement de cadeaux qu’ils n’arrivaient même plus à en apprécier la valeur. Au bout de deux semaines, ils y perdaient tout intérêt », explique Anaïs Majidier. L’entrepreneure cherchait donc un moyen de lutter contre cette accumulation de biens délaissés.

Au départ, l’idée était de trouver une manière pour les ménages de prêter et d’emprunter des jouets sans devoir en acheter. 

« Mais elle s’est rapidement rendu compte que le problème s’appliquait à toutes les pièces de la maison, du garage à la chambre, en passant par la cuisine. C’est là qu’elle s’est dit qu’il devait exister une solution pour réduire sa consommation », raconte Anaïs Majidier. 

Une solution que la mère de famille a d’abord entrevue dans son cours sur la décroissance à HEC Montréal. 

Une application centralisée

Partage Club prend maintenant la forme d’une application mobile de prêt de biens entre voisin.e.s, s’attaquant non seulement à la surconsommation de jouets, mais aussi à tous les autres objets détenus par les ménages.

Ainsi, un membre peut fournir ou emprunter des articles aux individus vivants dans son quartier. 

Si des groupes aux mêmes fins pullulent sur les réseaux sociaux, Partage Club propose une plateforme organisée où il est plus facile de dénicher l’appareil désiré.

« Tu ne veux pas faire défiler l’écran pendant 20 minutes pour voir si quelqu’un a déjà essayé d’emprunter une perceuse. Oui, ces groupes existent, mais leur consultation est moins fluide », plaide Anaïs Majidier.  

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L’application du Partage Club.
Crédit photo: David Himbert.

Sur Partage Club, l’utilisateur  inscrit les biens qu’il est prêt à prêter et il peut également chercher un objet qu’il souhaite emprunter.

S’il ne le trouve pas, il peut publier son besoin et ça envoie une notification à tous les membres dans son rayon de partage.

En plus de fournir des notifications, des services de messagerie et de rappel, Partage Club offre aussi une protection en cas de bris ou de vol.

Aujourd’hui, l’application compte près de 20 000 membres et a permis plus de 5 000 partages depuis sa création, parmi les 12 000 objets qui sont affichés sur sa plateforme. 

La jeune pousse a également procédé à une étude d’impact avec l’université McGill sur les répercussions environnementales de son projet et les résultats, dévoilés début avril, sont très encourageants.

Un soutien d’Esplanade Québec

La jeune pousse a également procédé à une étude d’impact avec l’université McGill sur les répercussions environnementales de son projet et les résultats, dévoilés début avril, sont très encourageants.

C’est en 2022 que Partage Club a bénéficié de l’appui d’Esplanade Québec pour la première fois, dans le cadre du programme Collision. Un accompagnement « incroyable » pour Anaïs Majidier. 

« Nos besoins et nos défis évoluent vite. Et Esplanade a toujours su s’adapter à notre réalité en étant à l’écoute et dans la bienveillance », souligne la femme d’affaires. 

« On a eu des conseils, un accès à des coachs et du soutien moral, énumère-t-elle. Mais ce qui m’a le plus marquée, c’est à quel point, grâce à Esplanade, on a pu étendre notre réseau. Et ce, en rencontrant plein d’acteurs clés, que ce soit en termes d’investissements, d’économie circulaire, ou d’autres entrepreneurs. Ça nous a permis d’accélérer encore plus notre évolution ».
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Anais Majidier et Fauve Doucet, cofondatrices du Partage Club. Crédit photo: David Himbert.

Partage Club a aussi a pu organiser sa stratégie de vente et raffiner sa proposition de valeur en rejoignant le programme Transformation pour du coaching personnalisé.

La jeune pousse a notamment pu obtenir de l’aide en analyse de données, en développement des affaires et en technologies.

Grâce à un accompagnement fourni par la coach Katrina Besner en développement des affaires, Partage Club a pu renforcer sa structure en vue de soutenir sa croissance. « C’est grâce à elle qu’on a réussi à poser des bases solides pour notre expansion hors Québec », se réjouit Anaïs Majidier. 

Un essor qui dépasse les frontières

Après avoir terminé la phase de commercialisation de son application en 2024, Partage Club travaille maintenant à accélérer sa croissance et son développement. 

« On a déjà finalisé plusieurs partenariats avec des villes, des entreprises et on planifie de densifier notre offre au Québec en augmentant le nombre de nos membres dans la province », se réjouit Anaïs Majidier.

Partage Club vient aussi de signer un tout premier contrat outre-Atlantique, en France, et prévoit cette année étendre ses activités autant sur le continent européen qu’aux États-Unis. 

« C’est la prochaine grande étape », conclut Anaïs Majidier.