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MYNI : l'art des concentrés écolos
éco-pivot, corridor écologique, biodiversité milieu urbain
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Portrait d’impact: MYNI, l’art des concentrés écolos

Par Esplanade Québec

À l’heure où les produits populaires de nettoyage et de soins personnels sont pointés du doigt — comme étant nocifs et polluants —, Myni se démarque de cette industrie révolue. Ses produits concentrés à base d’ingrédients naturels, offerts en poudre ou en pastille dans des emballages compostables, sont fabriqués sans eau.

En ayant le trait de génie de retirer l’eau des produits conventionnels, Myni réduit non seulement jusqu’à 95 % les émissions de GES liées au transport de l’eau, mais permet également d’éliminer la bouteille de plastique à usage unique. De surcroît, ses concentrés composés d’ingrédients provenant de sources naturelles sont non toxiques et donc bons pour la planète, ainsi que pour toute la famille.

La bougie d’allumage

Aussi bête et logique que cela puisse paraître, c’est un tuyau en métal corrodé sous l’évier de la salle de bain de Marie-Hélène David, qui est la source d’inspiration de son entreprise Myni

L’anecdote se déroule en 2019. Ça ne fait pas encore trois ans qu’elle habite ce condo neuf de la ville de Québec. Or, voilà que le plombier venu en urgence résout l’énigme de son tuyau perforé en un coup d’oeil. 

— Ce sont les émanations du produit nettoyant Lysol, rangé sous l’évier, qui a corrodé et brisé la tuyauterie, résume-t-il alors à la trentenaire, nouvellement maman d’un deuxième enfant.

Faire plus avec moins

« À partir de ce moment, j’ai d’abord commencé à faire des produits ménagers avec du vinaigre et du bicarbonate de soude. Mais je n’étais pas si convaincue », raconte cette comptable de profession. 

« Puis je me suis mise à lire les étiquettes des produits nettoyants des grandes marques pour finalement réaliser que c’était excessivement toxique, en plus d’inclure énormément d’eau! Pour moi, c’était vraiment un non-sens. Mais qu’est-ce que la planète réserve à mes enfants?, me suis-je demandé. Ça a suffi pour que je commence à penser à un produit plus écologique. » 

Ayant trouvé sa perle rare de chimiste sur une plateforme de freelance pour développer les premières formules, le 1er avril 2020, en pleine pandémie, Marie-Hélène lance alors deux produits en vente sur Internet. Soit la pastille nettoyant tout usage et une autre pour vitre et miroir. Advienne que pourra, se dit-elle. 

Marie-Hélène David
Trois ans plus tard…

Myni possède aujourd’hui toute une gamme de produits. Douze en tout. L’un de ses produits phares est la collection complète de soins capillaires et corporels sous forme de poudre à réhydrater dans l’eau. L’entreprise compte, par ailleurs, désormais plus de 1000 points de vente un peu partout au Canada, dont une centaine aux États-Unis. 

Résultat? Depuis son lancement, Myni a permis de détourner près de 1,5 million de bouteilles de plastique de l’enfouissement, en plus d’éviter quelque 40 000 kilos de GES grâce à l’élimination de l’eau de ses produits. 

Myni a le vent en poupe

Depuis février dernier, Myni fait partie des 11 entreprises à participer à la Super cohorte en innovation climatique, édition 2023, d’Esplanade Québec et de Cycle Momentum. De son propre aveu, Marie-Hélène est d’avis que les ateliers de RH de ce programme ont été d’une grande aide pour continuer à gonfler les voiles de son entreprise grandissante. 

« On débute une seconde phase de croissance maintenant, alors ces ateliers ont vraiment été éclairants pour établir la structure de l’entreprise et planifier la suite des choses. » 

Son usine située à Saint-Augustin-de-Desmaures déménage présentement ses pénates dans l’arrondissement de Sainte-Foy. Des 15 employés actuels, ils seront bientôt une vingtaine d’ici la fin de l’année, alors que ce plus grand emplacement permettra de croître d’environ 30 fois leur volume de production! De nouveaux produits devraient d’ailleurs voir le jour prochainement. 

Pour Marie-Hélène, il n’y pas de doute: il est tout à fait possible d’être en pleine croissance tout en restant écologique. « Dans le sens où ça nous donne plus de moyens pour prendre de bonnes décisions pour la santé de la planète! », conclut-elle.