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Portrait d'impact: Destrier Electric - Esplanade Québec
Découvrez le portrait de Destrier Electric, qui donne une seconde vie aux batteries électrique de véhicules de micromobilité.
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Jean-Jacques Le Roy, fondateur de Destrier Electric, une entreprise qui donne une seconde vie aux batteries électrique de véhicules de micromobilité.

Portrait d’impact – Destrier Electric, une seconde vie pour les batteries de micromobilité

Depuis les 5 dernières années, l’engouement de la population québécoise pour un transport plus responsable et durable s’est accentué. L’offre de véhicules de micromobilité (vélo électrique, trottinette, scooter, véhicule à basse vitesse, etc.) se développe et leurs ventes augmentent. À titre d’exemple: pas moins de 120 000 vélos électriques sont vendus chaque année au Québec.

Par ricochet, la demande de batteries électriques pour alimenter ces modes de transport a elle aussi explosé. Or leur fabrication est gourmande en matières premières, d’où la nécessité de les réemployer au maximum, avant qu’elles passent à l’étape du recyclage.

Destrier Electric a décidé de prendre le problème à bras le corps. Leur solution? Reconditionner les batteries de micromobilité en réutilisant leurs composants encore sains pour augmenter leur durée de vie.

Un enjeu à multiples facettes
Jean-Jacques Le Roy,
fondateur de Destrier Electric

Destrier Electric a vu le jour grâce à Jean-Jacques Le Roy, entrepreneur depuis une quinzaine d’années en développement d’innovation.

Très sensible aux problématiques liées à l’économie circulaire et à sa fameuse règle des 5 R (Refuser, Réduire, Réutiliser, Recycler et Rendre à la terre), l’entrepreneur applique un modèle d’affaires qui a déjà fait ses preuves en Europe et l’a adapté au marché québécois. 

L’impact écologique est conséquent et les consommateurs sont très sensibles à participer à cette vision plus durable de la mobilité. 

Les batteries lithium-ions basse tension (moins de 50 volts) sont composées de matières premières assez rares et coûteuses à extraire dont le risque de pénurie ne permettra pas de répondre à la forte demande des fabricants. 

Si on ajoute les facteurs liés à la pollution des sols due à l’enfouissement de tels matériaux transformés ou leur transport dispendieux, on comprend que trouver une alternative à la fabrication de batteries neuves est essentiel.

L’enjeu pour l’entreprise est donc de développer un processus industrialisé qui permet d’atteindre un taux de récupération élevé tout en garantissant la sécurité et la performance des nouvelles batteries.

« Pour le commun des mortels, les batteries apparaissent hors d’usage, mais, en réalité, 60% des composants peuvent encore servir pour la fabrication de nouvelles batteries. Même le 40% restant peut être récupéré afin de devenir des structures de stockage d’énergie. »
nous explique Jean-Jacques Le Roy, fondateur de Destrier Electric
Prioriser une seconde vie pour les batteries

Il est possible de récupérer des batteries lithium usagées pour les reconditionner et les réutiliser dans un véhicule de micromobilité.

C’est là que Destrier Electric intervient. 

L’entreprise propose aux manufacturiers, aux revendeurs ou aux gestionnaires de flotte de vélos électriques, un service clef en main de récupération de leurs batteries usagées afin de leur donner une seconde vie ou un nouvel usage.

Ainsi, elles peuvent de nouveau servir à:

La fabrication de nouvelles batteries 100% compatibles offrant les mêmes performances (même voltage et ampérage)  : en testant toutes les cellules du battery-pack, Destrier Electric conserve les cellules  fonctionnelles et remplace celles qui sont défaillantes par des neuves ou des usagées équivalentes à celles conservées.

Du stockage stationnaire d’énergie (qui permet d’optimiser la consommation des bâtiments ou de fournir de l’électricité sur un chantier): les cellules de batteries usagées qui ne sont plus assez puissantes pour être utilisées dans la micromobilité peuvent être utilisées dans du stockage stationnaire (comme une génératrice mais électrique).

Enfin, les derniers composants inutilisables sont recyclés, les matières premières qui les composent sont extraites et retournent dans un cycle de fabrication. On évite ainsi d’épuiser nos ressources naturelles.

En récupérant et reconditionnant jusqu’à 2000 batteries, perçues comme épuisées, par an, Destrier Electric leur offre une seconde vie, permet une réduction de l’utilisation des matières premières qui les composent et aide à prolonger la durée d’utilisation des véhicules de micromobilité.

Un accompagnement impactant

Destrier Electric a rejoint le programme Collision en économie circulaire et environnement en 2023. Cette cohorte est tombée au bon moment pour l’entreprise qui recherchait un accompagnement pour pousser leur projet encore plus loin.

Les entrepreneur.e.s de la cohorte Collision en Économie circulaire 2023

« On a beaucoup travaillé sur l’impact de notre projet, avec Vincent Lusignant, notre facilitateur qui était vraiment génial. Quel est son impact environnemental? Quel est l’impact sociétal qu’on peut avoir? Tout ce questionnement nous a permis de voir le projet sous un angle qu’on n’avait pas l’habitude d’explorer donc ça a été vraiment super intéressant. »

L’équipe a donc pu s’appuyer sur l’expertise d’Esplanade Québec pour travailler l’impact de leur projet, mais également découvrir de nouvelles méthodologies qui leur ont permis de pousser leurs réflexions à un niveau supérieur. 

« Tous les outils et ateliers sont vraiment orientés vers la personne, l’humain. On travaille bien entendu sur la rentabilité de notre projet, mais l’humain, que ce soit nous, nos actuels et futurs clients ou encore des partenaires potentiels, est au cœur de la solution. »
nous partage Jean-Jacques Le Roy, fondateur de Destrier Electric

Aujourd’hui, Destrier Electric est actuellement en levée de fonds et travaille à l’automatisation de leur système de production afin de pouvoir ouvrir, en 2025, un atelier pilote de grande capacité! Celui-ci pourra produire 40 000 unités par an et ainsi répondre aux besoins d’un nouveau marché en demande de solution: les particuliers.