02 Juin 8 startups innovantes en économie circulaire
Esplanade Québec vous présente aujourd’hui sa 12e cohorte Collision, lancée en partenariat avec RECYC-QUÉBEC ! Portant sur le thème de l’économie circulaire et de l’environnement, cette cohorte est composée de 8 projets entrepreneuriaux d’impact.
Sélectionnées parmi 41 candidatures, ces 8 startups ont à présent débuté le programme Collision, composé d’ateliers stratégiques, centrés sur la maximisation de l’impact, et de coaching personnalisé, prodigué par nos coach.e.s et expert.e.s.
Pour cette édition, grâce à la participation de RECYC-QUÉBEC, les entrepreneur.e.s auront également droit à des cliniques d’expertise pour les amener plus loin dans leur réflexion autour de l’économie circulaire.
Merci à nos partenaires et commanditaires du pôle Environnement et changements climatiques : le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, la Ville de Montréal, RECYC-QUÉBEC, le Groupe Banque TD, Coop Carbone et IVÉO.
CIRCL8
Un projet représenté par Yul Desroses.
Le problème auquel s’attaque l’équipe :
La production de béton est élevée et polluante au Canada, et elle cause 1,6% des émissions de GES du Québec.
La solution d’impact :
Un procédé de traitement chimique de textile en fin de vie qui permettrait l’inclusion de la fibre comme adjuvant dans le béton.
Quelques mots sur le projet
Mené par une équipe de scientifiques, le projet CIRCL8 aura un impact doublement positif. Il diminuera les émissions de GES associées à la production de béton, et il permettra d’éviter l’enfouissement ou l’incinération de textiles en fin de vie. Un projet d’économie circulaire prometteur !
En plus de favoriser la gestion des déchets à la source avec une valeur ajoutée, le modèle de CIRCL8 permet de générer des matériaux de construction qui dépassent les performances de produits actuellement sur le marché. Une proposition adaptée à la réalité du 21e siècle, qui met en place un modèle économique durable valorisant l’innovation des déchets générés par la consommation locale.
CIRCL8 se veut donc une alternative à la tendance du « prendre, fabriquer et gaspiller », qui alimente la pollution excessive et qui contribue au dérèglement du climat.
Destrier Electric
Un projet représenté par Jean Jacques Le Roy.
Le problème auquel s’attaque l’équipe :
Une batterie de vélo ou de trottinette électrique dure en moyenne de 3 à 5 ans avant d’être enfouie, ce qui génère des déchets qui auraient pu être évités.
La solution d’impact :
Une technologie permettant de réemployer les cellules saines des batteries de lithium-ion usagées dans de nouvelles batteries.
Quelques mots sur le projet
L’année 2020 a marqué un véritable tournant dans la consommation de vélos électriques. Il s’en est vendu presque 200 000 unités rien qu’au Québec, selon les chiffres de Vélo-Québec. Ainsi, de manière certaine, d’ici 2024 à 2025, c’est autant de batteries au lithium-ion qui vont arriver en fin de vie.
C’est en novembre 2021 que Jean Jacques Le Roy, entrepreneur d’expérience, a fondé Destrier Electric. L’entreprise a depuis conçu un outil de diagnostic rapide et précis de l’état de santé des composants. Cette innovation permet de rendre viable le tri et le reconditionnement des batteries des vélos électriques avec un maximum de sécurité et de performance.
Une première série de tests a été menée afin de valider la capacité à traiter la plupart des marques et modèles en circulation.
Dans les 6 prochains mois, l’équipe consolidera son modèle d’affaires.
Éco-Plastiques
Un projet représenté par Rémi Boquien.
Le problème auquel s’attaque l’équipe :
Les plastiques sont omniprésents dans notre société, et leur décomposition crée des micro et nano plastiques nocifs pour la santé et pour l’environnement.
La solution d’impact :
La transformation des plastiques multi-composants en produits 100% recyclés, recyclables et locaux.
Quelques mots sur le projet
Selon les chiffres de RECYC-QUÉBEC et Éco Entreprise Québec, sur les 227 000 tonnes de déchets plastiques générées en 2021, seulement 35% ont pris le chemin de la collecte sélective. Rémi Boquien, formé en génie mécanique à l’École de Technologie Supérieure, a voulu s’attaquer à ce problème en fondant Éco-Plastiques.
Grâce à un partenariat avec REPLACE, entreprise française, Éco-Plastiques souhaite importer une technologie permettant de transformer des déchets plastiques pour les détourner de l’enfouissement. Depuis ses débuts, en 2021, l’entreprise a pu réaliser une étude de marché et elle est entrée en contact avec plusieurs industriels prêts à fournir des matières plastiques. D’ici 5 ans, Éco-Plastiques entend devenir une référence dans le secteur de la transformation de matières plastiques.
Enveloppe Circulaire – Groupe Canam
Un projet représenté par Yolima Foliaco.
Le problème auquel s’attaque l’équipe :
Aujourd’hui, les ressources sont extraites dans des proportions démesurées, connaissent une vie très courte, et sont rapidement jetées, ce qui est incompatible avec la réalité de notre planète.
La solution d’impact :
Des panneaux préfabriqués pour l’enveloppe du bâtiment, faits à partir de matériaux durables, et destinés à être réutilisés à la fin de la vie du projet.
Quelques mots sur le projet
C’est Groupe Canam, représenté par Yolima Foliaco, architecte-spécialiste technique en bâtiment, qui est à l’origine de ce projet. Ses objectifs sont multiples : faire prendre conscience aux constructeurs de l’importance de la gestion des déchets, de la réutilisation des matériaux, et d’un design tenant en compte la déconstruction, et surtout, de l’effet positif de la circularité sur la planète.
Groupe Canam a élaboré son idée et, dans les six prochains mois, a l’intention de débuter une étude sur le cycle de vie des matériaux afin de choisir efficacement ceux qui feront partie du projet.
D’ici cinq ans, Groupe Canam compte avoir mis en marché son produit et développé une stratégie d’éducation aux entreprises de construction par rapport à la circularité des composantes des bâtiments.
Flaura, cuir végétal
Un projet représenté par Fanny Laroche et Grégory Hersant.
Le problème auquel s’attaque l’équipe :
La production du cuir animal pose plusieurs problèmes éthiques, alors que d’autres ressources qui pourraient être utilisées pour un produit semblable sont gaspillées.
Leur solution d’impact :
Un cuir végétal, biosourcé, haut de gamme, fait à partir de résidus de pommes du Québec.
Quelques mots sur le projet
Le marché du cuir végane est en forte hausse depuis plusieurs années. Selon notre étude de marché lancée par l’équipe, le cuir végétal connaît une forte demande dans l’industrie de la mode, du design intérieur et pour habiller les intérieurs de voitures écologiques.
L’entreprise Flaura, cuir végétal est née de la combinaison de la créativité de Fannie Laroche, styliste personnelle, et de l’expertise en chimie verte de Grégory Hersant. L’entreprise se positionne dans le secteur du textile de luxe comme un producteur et fournisseur de cuir alternatif. Son objectif est de proposer des cuirs végétaux qui soient naturels, écologiques et issus de matières premières locales, tout en suivant les tendances du marché. L’entreprise travaille actuellement sur le développement d’un premier cuir à base de résidus de pommes issu de l’industrie du jus et du cidre de glace québécois et envisage d’utiliser dans le futur d’autres matières résiduelles issues de l’industrie agroalimentaire québécoise.
Saviez-vous que le marché du cuir végane est un marché qui atteindra 90 milliards de dollars d’ici 2025 avec un CAGR de plus de 12% par année. L’industrie du cuir végane est un marché à fort potentiel de croissance et qui continuera de progresser pour de nombreuses années.
GreenLIB
Un projet représenté par Fred Rostami et Melina Roshanfar.
Le problème auquel s’attaque le projet :
La montée en popularité des LIB (lithium-ion batteries) occasionne plusieurs problèmes, notamment concernant la durée de vie du produit et la disponibilité des ressources naturelles.
Leur solution d’impact :
Une méthode en trois points pour recycler l’entièreté des batteries en fin de vie, dans une boucle fermée et une durabilité complète.
Quelques mots sur le projet
Mené par une équipe d’ingénieurs, le projet GreenLIB vise à rendre l’usage des LIB durable et compatible avec notre réalité. Pour le moment, ce n’est pas le cas : le déclin dans l’utilisation des énergies fossiles occasionne une hausse exponentielle de la consommation d’énergie liée à l’électricité, et à laquelle le secteur des batteries de lithium-ion n’est pas préparé.
Dans les prochaines années, les objectifs de GreenLIB incluent : l’obtention d’un brevet, des travaux de R&D, des rondes de financement réussies, ainsi que la démonstration d’une capacité à recycler 1 100 tonnes de batteries annuellement.
Improove
Un projet représenté par, John Tassi, Manon Hamon et Ewan Le Pollès.
Le problème auquel s’attaque l’équipe :
Les producteurs et distributeurs québécois jettent chaque année plus de 140 000 tonnes de fruits et légumes frais comestibles, une perte financière notable. Les surplus alimentaires ont des conséquences sociales, économiques et environnementales.
La solution d’impact :
Faire le lien entre les distributeurs et producteurs québécois possédant des surplus de fruits et légumes frais, et les consommateur.trice.s, afin de leur permettre l’accès à des produits qui auraient été perdus.
Quelques mots sur le projet
Depuis environ trois ans, l’équipe d’Improove est engagée dans l’économie circulaire et fait partie de l’écosystème agroalimentaire québécois. En 2021, elle a lancé le projet pilote de Improove : Mission Salto. Au cours de cette phase d’expérimentation, elle a tissé des partenariats avec des distributeurs et des producteurs, mis en place sa première boutique de vente en ligne et réalisé plus de 1000 commandes. La solution d’Improove : Le panier anti-gaspi. Pour chaque panier vendu, un autre panier est offert à un organisme communautaire. Ce système leur permet d’assurer une revalorisation optimale des produits qu’ils récupèrent, tout en luttant contre l’insécurité alimentaire. Improove se positionne comme intermédiaire privilégié entre les acteurs possédant des surplus et les nombreuses solutions de revalorisation existantes (ou à inventer !). D’ici 5 ans, Improove vise à étendre la distribution de ses produits à travers tout le Québec, et peut-être même à reproduire son modèle d’affaires dans d’autres provinces.
Dans les six prochains mois, l’équipe prévoit continuer le développement des fonctionnalités de son produit et améliorer l’expérience client.
Pneuria
Un projet représenté par Mansib Rahman.
Le problème auquel s’attaque l’équipe :
L’élimination des déchets de pneus, qui représentent 2 à 3% des déchets mondiaux en poids, sont à l’origine de l’émission de tonnes de CO2 et de gaz nocifs.
La solution d’impact :
Un processus pour recycler 100 % des déchets de pneus pour créer des matériaux pouvant être utilisés dans la construction et les produits consommateurs.
Quelques mots sur le projet
Les méthodes existantes pour réduire les émissions provenant des déchets de pneus ne parviennent qu’à recycler une partie des pneus, à savoir le caoutchouc, et laissent de côté les autres matériaux : la laine, l’acier, etc.
La méthode de Pneuria, développée par le Dr. Denis Rodrigue, permet de réutiliser l’entièreté des matériaux qui composent les pneus, ce qui présente un avantage incontestable.
Dans les six prochains mois, l’équipe souhaite passer de la R&D au minimum value product (MVP), et faire une première démonstration à une clientèle potentielle.
D’ici cinq ans, Pneuria s’envisage comme un important fabricant de matériaux fabriqués à partir de déchets de pneus, ou encore comme une entreprise se consacrant à l’octroi de licences pour la technologie relative au recyclage des pneus.