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Dam Drinks réinvente les laits végétaux- Esplanade Québec
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Portrait d’impact : Dam Drinks réinvente les laits végétaux

Par Kim Fontaine

On sait tous (ou presque) que le lait végétal est meilleur pour l’environnement, mais saviez-vous que ceux-ci sont composés de 90 % à 95 % d’eau ? En vendant ses boissons végétales sous forme de concentré non dilué de pâte d’amandes ou d’avoine, Dam Drinks s’est attaqué à la problématique de l’emballage.

Avec leur innovation, l’équipe réussit à réduire l’empreinte carbone de cette industrie tout en augmentant l’apport nutritionnel du produit.

Un lait d’amande qui voyage de l’Australie à HEC Montréal

À la suite d’un échange étudiant au pays des kangourous, Annie Lafleur, fondatrice de Dam Drinks, découvre le lait d’amande fait maison. Elle travaille alors dans un café de Bondi Beach et, étant intolérante au lactose, le goût de cette boisson végétale la renverse.

Déterminée, elle décide d’apprendre comment en produire et devient responsable de sa fabrication tous les matins.

À son retour au Québec, Annie doit terminer son baccalauréat en administration et décide de se spécialiser en entrepreneuriat. Elle se consacre alors à un projet de lait d’amande en bouteilles consignées.

Dès le début, Annie souhaite éliminer l’énorme quantité de déchets que les cafés produisent en utilisant des cartons de lait. Toutefois, certains enjeux de durée de vie de son produit font qu’elle doit retourner à la table à dessin pour peaufiner sa formule.

Et si on enlevait l’eau ? Un produit concentré pour un plus grand impact

En constatant que l’eau dans la recette des laits végétaux est l’ingrédient qui rend le tout périssable, l’équipe imagine un concentré sous forme de pâte pour le conserver plus longtemps. Elles réalisent alors l’impact de leur innovation en termes de réduction de leur empreinte carbone. En effet, un lait végétal vendu en concentré, c’est 10 fois moins de camions pour transporter la même quantité.

Vendu dans un petit seau, le concentré peut être dilué à notre rythme. En suivant les mesures indiquées directement sur la bouteille en vitre prévue à cet effet et avec un peu d’huile à bras, il est possible de transformer les 4 kilos de pâte de concentré en un total de 57 litres de boisson d’amande.

Éliminer l’emballage, mais garder tous les nutriments

Foodie, Annie Lafleur ne voulait pas faire de compromis sur le goût. Ce n’est pas pour rien que leurs boissons sont adorées des baristas. Dam Drinks fournit de nombreux cafés au Québec et dans d’autres provinces canadiennes.

Le mot se passe, car elle connaît une croissance qu’elle peine à soutenir en raison de la demande grandissante des cafés satisfaits de la formule et de son impact.

En ce qui concerne l’apport nutritionnel, leur procédé non pasteurisé permet de conserver toutes les saveurs ainsi que les nutriments. Par conséquent, ces derniers se retrouvent entièrement dans la mousse d’un cappuccino. C’est non seulement meilleur au goût, mais également bénéfique pour la santé.

Une option locale pour les boissons végétales

La fondatrice remarque que les gens choisissent souvent ce type de boisson pour être écolo, mais plusieurs marques proviennent d’Angleterre et son emballage est loin d’être zéro-déchet. Dam Drinks offre (enfin) une option locale tout en éliminant une quantité incroyable d’emballage.

En effet, leur boisson d’avoine, qui représente 85% de leur chiffre d’affaires, est fabriquée avec des ingrédients biologiques tels que de l’avoine canadien sans gluten et de l’huile de tournesol provenant d’un petit producteur québécois.

Pour ce qui est de leur boisson d’amande, Annie mentionne fièrement que leurs amandes proviennent d’un producteur biologique en Espagne. En effet, 80% de la production mondiale d’amandes provient de la Californie où la production est faite de manière intensive et requiert énormément d’irrigation – contrairement à leur producteur situé sur le vieux continent. Elle ajoute qu’un kilomètre parcouru par bateau est 6 fois moins polluant que celui fait par voie terrestre.

Au final, même si cette entreprise féminine n’a jamais eu l’intention de convaincre les gens d’arrêter les produits laitiers, elle rappelle qu’une boisson végétale produit tout de même 3 fois moins d’émission de gaz à effet de serre que le lait de vache.

Une compagnie féminine en croissance soutenue par l’Esplanade

Ne pouvant prendre de nouveaux clients depuis 5 mois, l’équipe est actuellement en train d’optimiser leur fabrication pour assurer leur croissance. L’usine sera agrandie et un plus petit format de concentré verra le jour pour le marché B2C.

Aidée par les équipes de l’Esplanade dans le cadre de Momentum du programme Transformation, la fondatrice a reçu le soutien de Louis Perrin pour la création d’un modèle d’analyse et de projection de ses ventes par segments de marchés.

La gestionnaire du programme Transformation, Éléonore Durocher-Bergeron, lui a également permis d’entrer en contact avec des coachs qui la soutiennent dans sa recherche de financement et dans l’optimisation de ses opérations.

D’ailleurs, ils viennent de recevoir une subvention à l’innovation ouverte pour les entreprises émergentes de 50 000 $ provenant de la Ville de Montréal. Une demande qui a été déposée avec l’aide de l’Esplanade.

Enfin, la fondatrice de Dam Drinks mentionne à quel point l’équipe a su s’adapter à son besoin en lui offrant un support humain. Soucieuse de constamment améliorer l’empreinte de son produit, le soutien de l’Esplanade lui a également permis d’amorcer une analyse de cycle de vie avec le CIRAIG dans le but de réfléchir aux façons d’avoir encore un plus grand impact.