Suivez-nous
Transformation alimentaire : 4 innovations - Esplanade Québec
transformation alimentaire, innovation transformation alimentaire, startup transformation alimentaire, impact environnemental, entrepreneuriat d'impact
11774
post-template-default,single,single-post,postid-11774,single-format-standard,bridge-core-2.3.2,ajax_updown_fade,page_not_loaded,,qode-title-hidden,side_menu_slide_from_right,qode-child-theme-ver-1.0.0,qode-theme-ver-21.8,qode-theme-bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-7.5,vc_responsive

#4 – Transformation alimentaire : 4 innovations d’impact

L’industrie de la transformation alimentaire, qui représentait 69% du marché intérieur canadien en 2020, est en changement. Plusieurs facteurs la poussent vers une évolution : les contraintes liées aux changements climatiques et à l’approvisionnement, et une conscience sociale et environnementale grandissante des consommateur.trice.s, pour ne nommer que ceux-là.

Pour faire face aux défis que ces changements impliquent, l’innovation d’impact offre des solutions de plus en plus intéressantes, qui gagnent à être davantage connues.

Dans cet article, nous vous présentons quatre startups d’impact oeuvrant dans la transformation alimentaire et ayant été accompagnées dans nos programmes. Leurs projets innovants visent des changements de système qui vont au-delà de la transformation : ils auront des impacts positifs également sur la production alimentaire, sur la gestion des déchets, sur la distribution, etc.

Découvrez ces entreprises d’ici et leur manière de contribuer à la transition écologique !

1. Globe Protein

Actionnaires de Globe Protein et de la Boulangerie St-Vincent -François-Pierre Blain
L’idée de lancer Globe Protein est venue à François-Pierre Blain lorsqu’il a appris l’existence de pain aux grillons en Finlande. Les grillons ont des qualités nutritionnelles exceptionnelles et rejettent 99% moins de CO2 que leur équivalent en bœuf, au kilogramme de protéines produit. Cela en fait une protéine alternative de choix !

Mené par l’envie d’agir positivement sur le monde d’un point de vue environnemental, économique et social, François-Pierre a lancé son entreprise avec sa femme. En 2019, ils ont lancé Grillon Le Pain, un pain protéiné. 

Autre projet de taille envisagé sous la marque Lupcycle Globe Protein : des aliments durables intégrant des ingrédients de source circulaire. L’idée est ambitieuse : Il s’agit, en premier lieu, du lancement de produits intégrant des ingrédients circulaires pour le grand public, mais aussi pour une clientèle institutionnelle. Il y aura très bientôt des mélanges de farines pour fabriquer des produits de boulangerie (pain, pâte à pizza, buns…) utilisant des drêches de brasserie, mais aussi des tourteaux (aussi appelés Okara) et des résidus de légumes. À la suite de ce lancement, Globe Protein offrira des pains déjà préparés, intégrant aussi des ingrédients déviés de l’enfouissement.  

Suivra ces lancements la mise sur pied d’équipements de déshydratation sur les lieux de production mêmes où seront rejetés les fruits et légumes, les drêches et l’Okara. L’objectif consiste à les déshydrater rapidement pour maintenir leur qualité nutritionnelle et les transformer en farine. Une technologie simple qui mène à des produits faits à partir de résidus, en réduisant plus de 90 % de leur volume pour les ramener à l’alimentation humaine.

Site Web de Globe Protein

Globe Protein a été accompagné par les équipes d’Esplanade Québec au sein du programme Collision en 2022.

2. Coop Boomerang

Chaque année, plus de 3 000 tonnes de drêches sont produites par les microbrasseries de Montréal. Afin que ces drêches soient valorisées plutôt que jetées, certaines initiatives ont vu le jour. L’une de celles-ci : la Coop Boomerang, fondée par Tangui Conrad, Mathieu Gauthier, Basile Thisse et Alexis Galand.

Cette organisation, qui œuvre dans l’économie circulaire, utilise ces résidus de microbrasseries pour produire des farines nutritives et gourmandes. Ces farines sont ensuite utilisées par des boulangeries et des pâtisseries, qui en font du pain ou des desserts. Grâce à ce principe de circuit court et qui reste en milieu urbain, la Coop Boomerang diminue le gaspillage alimentaire et le transport des produits alimentaires.

L’engagement social de la Coop Boomerang passe aussi par le choix de la forme juridique de la coopérative, qui encourage la démocratie. « Dans un monde rempli d’inégalités, nous jugeons que cette forme juridique et cette conception de l’organisation permet de rétablir l’équilibre et de redistribuer plus équitablement la valeur », explique l’équipe. 

Aujourd’hui, la Coop Boomerang se développe et se diversifie en utilisant également d’autres résidus que la drêche. L’idée est de mettre à profit l’expertise acquise dans l’utilisation de cette ressource pour valoriser des co-produits et surplus d’un maximum d’acteurs de l’industrie à Montréal (par exemple des champignons, des légumes, des fruits, etc.).

 

Site Web de la Coop Boomerang

La Coop Boomerang a été accompagnée par Esplanade Québec dans la Super cohorte en innovation climatique en 2023.

3. DAM

Les Boissons Dam ont à cœur le développement de boissons végétales gourmandes et saines qui réduisent radicalement l’impact environnemental de cette variété de produits.

Ces boissons végétales (qu’on pourrait aussi appeler la*ts végétaux) ont ceci de particulier qu’elles se vendent concentrées sous forme de pâte liquide. Pour les boire, il suffit d’y ajouter de l’eau, d’agiter et de savourer. Cette méthode permet de diminuer fortement les besoins en entreposage, en emballage, en transport et en fabrication. Si une camionnette permet de transporter 3000 kg, alors elle peut transporter de quoi faire 40 000 L de boissons végétales Dam ! Pour transporter la même quantité de boissons végétales traditionnelles – composées de 90% d’eau, il faudrait 15 camionnettes ! Même leur espace de production requiert 10-15x moins d’espace et d’énergie.

L’autre avantage de Dam, ce sont ses propriétés nutritives. Tous les ingrédients sont biologiques et naturels, on n’y ajoute aucun additif ! Leur procédé ne requiert ni filtration ni pasteurisation, il n’y a donc aucune perte en nutriment pendant la production.

Pour le moment, Dam est disponible dans plus de 60 épiceries en vrac à travers le Canada et utilisé par plus de 75 cafés de spécialité.

Site Web de DAM

DAM a été accompagnée par les équipes d’Esplanade Québec dans le programme Transformation.

4. Drasca

L’entreprise Drasca, menée par Julie Schmitt et Julien Guébel, s’attaque aussi à la valorisation des drêches issues du brassage de la bière.

La drêche, c’est pour eux un ingrédient de choix : elle contient trois fois plus de fibres que l’avoine et autant de protéines que les amandes. Et avec la montée en popularité des microbrasseries, le Québec en produit de plus en plus ! 

L’objectif avec ce projet, c’est avant tout d’avoir un impact positif sur les systèmes alimentaires au Québec, en augmentant l’offre alimentaire locale, en faisant rouler l’économie circulaire et en misant sur des ingrédients sains. 

Les craquelins Drasca, les seuls craquelins certifiés Aliments du Québec, sont disponibles dans une centaine de points de vente au Québec, et sont vendus en vrac ou dans des sacs compostables.

Site Web de Drasca

Drasca a été accompagné par les équipes d’Esplanade Québec dans le programme Ébullition, en 2021.

Au Québec, dans les secteurs alimentaires, de santé et environnementaux, les solutions d’impact sont nombreuses. L’Esplanade est fière de les accompagner dans ses programmes pour les aider à aller encore plus loin !