Suivez-nous
Omyload nettoyage a sec

Portrait d’impact – Omyload rend le nettoyage à sec plus écoresponsable

Pollution par microparticules de plastiques, utilisation de produits chimiques nocifs, grandes dépenses énergétiques… le secteur du nettoyage à sec reste peu exemplaire sur le plan environnemental? C’est l’enjeu auquel s’attaque Omyload, qui désire révolutionner la manière de nettoyer les textiles, tout en allongeant leur durée de vie.

Un seul cycle de lavage domestique de vêtements libère environ 700 000 particules de microplastique dans les cours d’eau, contaminant ainsi les écosystèmes aquatiques. 

En parallèle, les individus qui se tournent vers les blanchisseries professionnelles doivent composer avec une industrie qui a encore recours à des solvants dérivés de l’or noir, tels que le perchloroéthylène. 

Ce produit toxique, bien que l’utilisation en soit encadrée au Québec, est toujours employé par les nettoyeurs. Il fait pourtant l’objet de restrictions ou d’interdictions dans plusieurs pays. 

Avec sa conjointe, Jessica Lahaie, directrice des opérations pour la start-up, Sébastien Témoin cherchait donc une façon plus écologique de nettoyer une grande quantité de vêtements. 

Au départ, le couple désirait offrir une solution écoresponsable aux familles occupées. 

omyload
« Nous, avec quatre enfants à la maison, on a beaucoup de brassées, raconte le cofondateur et directeur général d'Omyload. On voulait donc créer le Cook It ou le Good Food de la lessive en récupérant les corvées des individus, pour les ramener 48 heures plus tard lavées, séchées et pliées. »

Omyload a depuis modifié son modèle d’affaires pour prioriser une clientèle corporative. 

« On a changé le concept, mais on a la même mission, dit-il. On souhaite maximiser les impacts positifs. »

Un « Uber Eat » du nettoyage professionnel

Au sujet d’Omyload, Sébastien Témoin l’illustre comme « un Uber Eat du textile ». 

Les professionnels travaillant dans une entreprise à Montréal peuvent ainsi retenir les services de la start-up, par le biais d’une application, et y suivre les avancées  de leur corvée de lessive.

« Souvent, dans les bureaux, il y a un point de dépôt. On y récupère les tenues sales et on les rend 48 heures plus tard au même endroit », décrit le directeur général, qui compte plusieurs firmes juridiques parmi ses clients. 

Les particuliers peuvent également recourir aux services d’Omyload en venant directement porter leurs vêtements à l’atelier de la jeune pousse, situé à Boisbriand. 

omyload(c)FrédériqueMénard-Aubin--7 (2)
Le système de nettoyage à sec d’Omyload

« On n’utilise pas de perchloroéthylène ni de Javel. On lave les vêtements à l’eau et avec des lessives biodégradables », illustre Sébastien Témoin. 

Il calcule que ses équipements consomment environ 70% moins d’eau par kilogramme de textile qu’un nettoyeur à sec traditionnel, qui a besoin d’approximativement 250 litres d’eau par cycle. 

« Nous, on n’a pas besoin d’autant d’eau puisqu’on lave à 16 degrés plutôt qu’à 40. », ajoute l’homme d’affaires. Ainsi, les cycles d’Omyload économisent l’or bleu normalement requis pour refroidir les appareils lors de nettoyages à sec conventionnels. « On n’a pas besoin de faire baisser la température ». 

Omyload possède aussi des systèmes de filtration servant à récupérer 98% des microparticules de plastiques qui se détachent des tissus lorsqu’ils sont nettoyés. Ainsi, après cinq cycles, l’équivalent d’une carte bancaire évite de se retrouver dans la nature.

Les textiles sont ainsi nettoyés le plus durablement possible. 

L’entreprise propose également des services de blanchisserie aux professionnels de l’hôtellerie. Nappes, literie, serviettes de bain… 

« C’est là où il y a le plus de répercussions dans les processus de nettoyage. Ce sont des volumes considérables », souligne l’homme d’affaires, qui peut aussi laver des uniformes tels que les manteaux fluorescents de signaleurs routiers. 

Enfin, en plus de s’occuper d’une clientèle de professionnels, Omyload compte parmi ses offres un volet après-sinistre. 

« S’il y a de la fumée dans la maison, les textiles vont être imprégnés de l’odeur. Au lieu de les jeter, on suggère une restauration du textile à l’assureur », décrit Sébastien Témoin. 

Un accompagnement sur mesure avec Esplanade Québec

Depuis janvier, Omyload prend part au Volet Transition du programme Transformation afin d’affiner son offre destinée au milieu corporatif.

Grâce aux heures de coaching avec Jean-Thomas Henderson, l’équipe a notamment retravaillé son pitch de vente pour l’adapter aux particularités et aux besoins spécifiques du secteur de l’hôtellerie.

En parallèle, Marie-France Mon Petit a soutenu l’entreprise dans le développement de sa stratégie marketing, pensée sur mesure pour une clientèle BtoB.

« Solliciter un hôtel, c’est beaucoup plus complexe que de parler avec monsieur et madame Tout-le-Monde, illustre Sébastien Témoin. On est en train de remanier notre site web, de travailler notre approche des hôteliers et des restaurants et des canaux de distribution qui leurs sont propres. »

Le directeur général d’Omyload se réjouit de la personnalisation dans l’accompagnement proposé par Esplanade Québec. 

« Nos coach.e.s ont rapidement saisi qui nous étions et quels étaient nos besoins, fait-il valoir. Les ressources mises à notre disposition sont pleinement dédiées à notre projet. On se sent véritablement soutenus »
Sébastien Témoin, PDG et Cofondateur d’Omyload
et Jessica Lahaie, directrice des opérations
Une expansion importante

Omyload a obtenu en mars dernier la certification BCorp, qui s’applique aux entreprises répondant à des exigences sociales, environnementales et de transparence envers le public. Toute première blanchisserie en Amérique du Nord à obtenir ce précieux label, c’est une belle validation pour l’équipe.

La jeune pousse projette également de déménager dans des locaux plus grands l’an prochain. « On va tripler de taille, prévoit Sébastien Témoin. Ça va nous permettre de servir plus de gens. »